Présentation-Biographie

Caroline Guay

Artiste en art visuel.

Renaissance, redécouverte, retour aux sources. La vie nous amène parfois à des années lumières. Études, carrière, enfants. Sacrifices, oubli de soi, tant de nous-même suspendu entre nos rêves et la vraie vie. Mais la vraie vie est courte et mieux vaut cesser de remettre à plus tard. C’est un élan, une urgence qui nous habite et à laquelle il faut succomber. Piano, guitare, dessin, photographie, quatre intérêts et talents artistiques que Caroline Guay

s’est redonné le temps d’exprimer. Travaillant dans le réseau de la santé comme technologue en imagerie médicale depuis 1993, c'est suite à un long congé que Caroline Guay s'est remise au dessin.

De retour dans la sphère artistique depuis 2018, Caroline en a parcouru du chemin! C’est un premier portrait de sa fille Marguerite griffonné sans autre but que de passer le temps qui a fait renaître son talent en art visuel! Renaissance puisqu’elle a étudié la peinture à l’huile pendant plusieurs années à l’adolescence, mais aussi renouveau puisqu’elle a troqué le pinceau pour le crayon et les paysages pour les visages. «Desvisages » fut d’ailleurs le titre de sa première exposition à la Brûlerie St-Jean.

Encouragée par cet accomplissement et en autodidacte, elle a peaufiné ses techniques pour en venir à explorer la couleur, d’abord discrète, mais un accent qui allait l’amener à créer ce qu’elle a intitulé la « série B » dans laquelle chaque oeuvre abondamment colorée a en son centre un portrait au graphite auquel se greffe habilement un échantillonnage éclaté, créatif et surprenant de mots, de courtes phrases et d’images diverses définissant sa perception du sujet choisi et tout récemment une nouvelle série “Les Légendes” portraits graphite rehaussés de couleurs dynamique de style pop art. De cette expérimentation avec d’autres médiums naîtra le désir de pousser plus loin la découverte: elle débutera en 2021 une formation en arts visuels au cégep de Limoilou. 

Au fil de ses nombreuses rencontres dans le milieu des arts visuels à Québec, elle a le plaisir de collaborer avec la société artistique et culturelle de Québec en tant que responsable des expositions virtuelles, sans oublier Le Mur Des Artistes, un espace galerie offert aux artistes à la Lunetterie des Méandres.

Depuis 2018, Caroline a eu le plaisir d’exposer à Québec et ailleurs ( Galerie Alfred-Pellan, Brûlerie Limoilou, Galerie Lenoir, 1855 Exposition collective, café Europa, Galerie le Royer, Brasseurs Sur Demande, Brasseur Local, librairie-café  Le mot de tasse, et plusieurs autres) Au cours de l’automne 2021, elle a remporté un vif succès avec la réalisation de deux défis thématiques (Halloween et Noël) pour la réalisation d'œuvres éclair. Réalisés en moins d’une heure, ses dessins mettant en vedettes des personnages iconiques de ces deux fêtes populaires ont gagné le cœur de nombreux internautes qui s'empressent de les acquérir!

Sélectionnée en 2023 pour son exposition J’ai le goût de chanter  présentée dans le réseau des bibliothèques de Québec, ainsi que par la Centrale des artistes pour L'exposition Trajectoire: Parcours de vie-Transidentité, corpus photographique, à Laval, Caroline continue ses études en art visuel au cégep de Limoilou. Toujours  bénévole à la Société artistique et culturelle de Québec( SACQ),  elle est aussi la responsable artistique du Mur Des Artistes, un espace galerie situé à la Lunetterie des Méandres à Québec. Cette même année, le travail artistique de Caroline prend un tournant inattendu. Fascinée par le primitivisme, le fauvisme et l’expressionnisme Allemand qu’elle explore lors de ses cours en histoire de l’art, elle découvre une toute nouvelle façon de s'exprimer artistiquement, son art évolue, se transforme. Du graphite à l’encre de chine, de l’acrylique au mixed média, c’est maintenant à la craie aquarelle sur papier qu’elle exprime sa créativité. En 2024, ces œuvres deviennent plus personnelles, plus intuitives. Poursuivre ses études, faire connaitre et reconnaitre son travail et sa démarche,  continuer de s'impliquer au sein de la communauté artistique, voilà de  beaux défis qui attendent Caroline Guay  pour la prochaine année.

Guay Caroline art visuel

 

Après le souci du détail avec des portraits au graphite. Après l’amalgame du portrait, de la couleur et du collage. La prochaine étape de mon évolution artistique fut un élargissement du plan de l'œuvre pour représenter la personne dans un environnement plutôt que le seul visage, mais aussi le désir de choisir les acteurs de notre quotidien plutôt que des célébrités.

Abandonner l’obsession de la perfection esthétique et de la ressemblance absolue pour donner toute la place au sentiment et au geste intuitif. Simplifier le contenant pour complexifier le contenu, voilà ce qui exprime ma démarche artistique en 2023. 

Inspirées du Fauvisme et de l’Expressionnisme Allemand, ces œuvres singulières s'identifient à ces mouvements artistiques à plusieurs points de vue dont les couleurs contrastantes au traits violemment appliqués sur le papier. Schématisés et stylisés, les personnages occupent  l'espace de l'œuvre. Les lignes acérées et la représentation  des visages témoignent d'une intensité expressive. Influencée par les crises sociales et identitaires, à la perspective et aux proportions déformées, voire irréelles, je cherche à exprimer  mes  sentiments et ma vision personnelle de la réalité en déformant  les scènes d'origine. L'esthétisme tourmenté, l’utilisation de symboles, la position et l'expression des personnages  doivent susciter une réaction émotionnelle du spectateur. Dans mes œuvres, le langage visuel et sa représentation servent habilement le contenu autant que le contenant de l'œuvre.

Pour l’artiste visuelle que je suis, la force de l’image c’est sa capacité à faire resurgir l’émotion et ainsi que ces réminiscences. La trame de notre vie s’écrit à travers ces moments éphémères. Et nos vies, bien qu’unique, ont énormément en commun. Voilà pourquoi chaque œuvre représente une scène de la vie quotidienne à laquelle nous pouvons tous nous identifier. Cette nouvelle approche est pour moi une nouvelle voie mariant les couleurs vives et les contrastes éclatants du fauvisme, les formes simples du primitivisme, le tout dans un cadre figuratif. 

Je décris ma représentation du personnage par un mariage entre un portrait-robot rudimentaire et une caricature: absence de détail du visage, mais suffisamment pour en permettre l’identification. L’absence de perspective et de relief illustre que le personnage et l’arrière-plan ne font qu’un. Les gros traits sont un clin d’œil à la naïveté d’un dessin d’enfants et leur extraordinaire facilité à vivre le moment présent. Et finalement, la vivacité des couleurs traduit l’importance de vivre chaque moment avec intensité. Ma démarche est “Le monde où j’habite”. Je veux que mes œuvres témoignent de leur contexte de création, du temps présent. Après avoir longtemps fait du portrait, j’ai le désir de renouveler ma façon de visiter l'être humain, de représenter le monde. Plus qu’un visage, je veux dessiner l’individu dans son quotidien, les saisir, les immortaliser dans un instant de leur vie. Ce sont des gens qui m’entourent, que je rencontre, les lieux que je visite, la maison où j'habite. Ils ont une histoire, ils font partie du décor. 

Cette démarche artistique se veut aussi une introspection dans  l’existence des autres en me ramenant aussi à ma propre existence. Inspiré par les œuvres du grand dramaturge québécois Michel Tremblay, qui témoigne de la société de son l'époque, inspiré également par des téléromans comme La Petite Patrie de Claude Jasmin, mes œuvres se veulent un hommage au vrai monde mais aussi une critique de notre société, une réflexion sur notre mode de vie.