Robert Perrault est né et a vécu à Montréal. C’est un artiste multidisciplinaire très actif dans le milieu des arts visuels depuis plus de trente ans. Multidisciplinaire, il travaille la photographie, la peinture, la vidéo d’art et la céramique.

À sa sortie de l’université, il s’impliqua dans deux centres autogérés de Montréal : Articule et P.R.I.M. vidéo où il fut membre actif sur le C.A. Il a aussi connu un parcours atypique dans l’enseignement au niveau d’organismes communautaires dans différentes régions du Québec (Montréal, Laurentides, Gaspésie). Il s’est impliqué auprès de groupes de jeunes faisant face à des problématiques particulières ; les décrocheurs scolaires avec Le Pouvoir des mots de Gaspé et avec des consommateurs de drogues dures pour l’organisme Portage.

Sa pratique artistique, basée sur son sens intuitif, doublé d’un investissement dans le milieu scolaire, lui ont permis de réaliser des oeuvres d’une tonalité unique. Plusieurs de ses photographies furent exposées dans des galeries, et présentées dans de nombreux concours.

Aujourd’hui il s’investie à la réalisation d’une recherche qui interroge l’homme sur les changements des écosystèmes et de leur transformation géologique. Sa démarche artistique porte un regard sur le paradoxe photographique : l’enregistrement du réel à travers la représentation artistique.

Ses études : un bac en arts visuels qui inclut un certificat en gravure et lui valut une mention honorable à la remise du prix Albi de l’UQÀM. Présentement il est à terminer une Maîtrise à l’UQTR.

La nature et ses éléments ( eau, terre, air et feu-lumière) qui se traduisent par les paysages, les arbres, les cours d’eau, les collines , les nuages … me permettent de saisir des moments uniques qui deviendront des analogies du réel. Mes photos se veulent une interrogation sur la précarité de l’instant dans le continuum du temps. 

Mon dispositif photographique me permet d’élargit le cadre par un cadre-photo dit panoramique. Elle me sert à y intégrer des éléments qui se situent à l’extérieur de la ligne d’horizon en utilisant la caméra de façon non stable et aléatoire par de longs travellings . Cette action du dispositif  permet de fragmenter l’espace en une déconstruction du cadre photo et l’ajout d’une dimension géométrique où l’oeil cherche des repères perspectivistes .  Les arbres et l’eau, ces éléments qui guident mes recherches, deviennent des filtres qui traduisent l’espace pictural en multi points de fuite. Ce processus créatif récré une dimension spatiale où points de fuite et points de mire se confondent dans une nouvelle structure paysagiste. et proposent des compositions picturales qui défient le réel à travers la dualité image/réalité.

L’appart indiciel devient l’objet de cette démarche/recherche qui offre des compositions qui vont inscrire le réel dans une dimension baroque, afin de les transporter le spectateur dans des univers à la fois romantique et surréaliste.

Ce travail de création permet à l’observateur d’investir un univers poétique et d’aller voir ailleurs, dans la sphère  de la dualité de l’image/réalité.