Ses études en Arts et Lettres au Cégep de Valleyfield lui ont permis d’étudier plusieurs techniques, de visiter plusieurs musées, d’analyser les courants artistiques, de se questionner sur les émotions que les artistes souhaitent transmettre aux spectateurs, mais surtout sur les émotions qu’on ressent en contemplant une œuvre. 

Artiste peintre autodidacte à temps partiel depuis maintenant 12 ans, elle a exploré quelques techniques, commençant par le figuratif naïf, pour petit à petit, au fil des expériences et des événements de sa vie, suivre sa voix intérieure et développer son style distinctif. Peindre est alors devenu pour elle une passion, une nécessité. 

Exercice au départ très personnel, son art lui permet de se conforter dans qui elle est profondément et à s’ancrer dans ses racines. Son nouveau rôle de mère lui a permis d’être encore plus connectée à son ressenti et de laisser tomber le contrôle et la réflexion qui la bloquait dans son évolution artistique. Tant dans les choix de couleurs, plus vibrantes, que dans les coups de pinceaux et de truelles, plus instinctifs, elle explore avec bonheur la nouvelle liberté qu'elle s’accorde dans l’atelier. 

 Artiste peintre autodidacte, Marie-Michèle souhaite amener le spectateur dans un certain état de contemplation, lui rappeler le bien-être et le calme que procure une promenade au jardin ou un après-midi à la mer. L’important dans la démarche est d’évoquer ce temps d’arrêt qu’on se permet pour observer la nature. 

Il lui suffit d’un bord de mer, d’un horizon, d’une couleur ou d’une fleur pour alimenter son imagination. Elle prend un élément et le transforme pour ne garder que son essence. On peut toutefois bien ressentir dans ses œuvres abstraites l’influence du fleuve qui l’a vu grandir. L’utilisation de support en bois ajoute à la volonté de se rapprocher du naturel, malgré l’abstraction du rendu, et apporte une certaine chaleur aux œuvres. 

Ses coups de pinceau se veulent romantiques quand il est temps de représenter un jardin fleuri, alors que ses coups de truelles instinctifs proposent une représentation de vagues qui amène l’œil dans un mouvement incessant de va-et-vient afin de ne manquer aucun détail. Le spectateur est appelé à se perdre dans ce décor ou il reste de la place pour son imagination, son propre ressenti. 

Comme la nature, son art est présent sans faire grand bruit, sans superflus. Il se complète dans sa simplicité et sa douceur. Il existe, tout simplement.