Jacinthe Guimond, dit Guimond, est une artiste multidisciplinaire originaire de la Mauricie. Alliant entres autres un baccalauréat en arts plastiques (UQTR), une maitrise en éducation (UQTR), un programme court en littérature populaire (TELUQ) et un D.E.S.S. en santé mentale (UQAM), Guimond a exploré divers motifs, thématiques et médiums, dont le verre soufflé et le vitrail. C’est à travers cet art qu’elle a développé un intérêt particulier pour les soudures reliant les pièces de verre. Cette technique l’a amenée à simplifier et morceler ses éléments figuratifs en petites figures géométriques et colorées, qu’elle assemble pour révéler des formes concrètes, comme celle d’un arbre.  

Depuis, Guimond crée des compositions mêlant formes simples et complexes, pour cristalliser un univers fantasmagorique, baigné d’une atmosphère onirique. Cet univers se nourrit également de références multiples : des clins d’œil à la culture populaire, des hommages à des artistes contemporains ou à l’histoire de l’art, des détails coquins qui s’insèrent de manière aléatoire mais réfléchie dans ses créations.

Depuis une dizaine d’années, Guimond est collectionnée à travers le monde, notamment aux États-Unis, en Europe, au Japon et en Australie.

Guimond puise son style unique dans le vitrail, le cubisme urbain, le Pop art, l’art naïf, la bande dessinée et le graphisme. Son travail explore le paysage, le portrait et le nu à travers une fusion de formes géométriques stylisées, de silhouettes découpées, de contours prononcés et de couleurs vibrantes.

Influencée par des artistes tels que Milton Avery, Lawrence Paul Yuxweluptun, Gustav Klimt, David Hockney et Nicolas Party, son langage visuel combine lignes fluides, formes organiques complexes et dégradés subtils à des polygones morcelées et dynamiques où les gris industriels se mêlent à des roses éclatants, des nuances violacées et des verts vifs. Ce mélange donne vie à des compositions accessibles, mais intrigantes, parfois troublantes.

Ses œuvres, qu'il s'agisse de peintures à l’huile ou à l’acrylique, de pastels, de fresques murales ou de sculptures, tissent un dialogue entre figuration et abstraction. Guimond intègre des motifs récurrents – arbres emblématiques, personnages et animaux fétiches, cercles solaires – qui créent une cohésion visuelle et alimentent une mythologie personnelle. Ces motifs résonnent comme une réflexion sur la relation entre l’être humain et son environnement, où nature et culture se rencontrent dans une dynamique complexe.