Bruno Morin est un artiste multidisciplinaire de Québec, né à Saint-Hyacinthe dans les années ‘80. Après des études en Création Littéraire à l’Université Laval et en Animation 3D au Cégep Limoilou, il a travaillé dans les industries du jeu vidéo et du film d’animation pendant une douzaine d’années, où il a beaucoup développé et peaufiné son œil artistique au contact de dizaines d’artistes plus talentueux et généreux les uns que les autres. Sans parler des ateliers et de la formation continue dont il a pu bénéficier au fil du temps. Il a eu l’opportunité de contribuer à une dizaine de jeux (dont 6 AAA) et deux long-métrages d’animation à titre d’artistes de personnages 3D et de matériaux. Il en a aussi profité pour redonner au suivant en consacrant du temps à l’enseignement et au mentorat de la relève, en parallèle de ses activités au studio. Puis, son attention s’est tournée vers la peinture, qu’il avait expérimentée à l’adolescence, mais mise sur la glace depuis une vingtaine d’années. Il a, depuis 2021, peint plus de 130 œuvres à l’acrylique aux sujets variés (portraits, natures mortes, paysages) et de toutes sortes de tailles, qu’il a pu à maintes reprises exposer aux yeux du public dans des commerces de Québec et de la Beauce. Très actif sur les réseaux sociaux, Bruno partage son processus de création, ses démarches de nouveau peintre et ses créations avec le monde de façon quasi-quotidienne. Entre les crayons et les pinceaux, Bruno explore et expérimente constamment. 

La vie peut être dure et sombre. Il faut lutter. Moi je le fais, en peignant.
Mon art est résistance. À la morosité, au cynisme, à la noirceur et au sérieux. À coup de dérisions, de grimaces, de couleurs éclatantes, je veux percer le voile et laisser passer des rayons de lumière. Souffler la légèreté. Cultiver les sourires. Célébrer la joie, l’espoir et la beauté est un acte de dissidence. Je nourris le punk en moi, à coups de pinceaux beurrés de peinture acrylique. Chacune de mes toiles est une parcelle énergique de mon univers loufoque, un coup d’œil sur les personnages et les lieux qui m’habitent, une façon plutôt pudique de me révéler en invoquant ce que je voudrais voir exister davantage autour de nous.
Tout n’est pas rose bonbon, lisse et parfait non plus, j’ai une fascination pour le champ gauche, la marge et la différence. Je ne cherche pas les œuvres parfaites, ni par la technique, ni par l’ambition (la perfection, c’est figé !), mais le juste dosage d’imperfection, d’arrogance et de je-m'en-foutisme. C’est lousse, et ça fait du bien !
Je le fais aussi pour m’explorer, me découvrir, d’instinct et de simplicité. Je partage ce que je trouve avec le monde, parce que pour moi, la peinture, l’image, c’est un langage universel pour aller vers les autres et voir si nos univers se rejoignent, pour ouvrir les frontières entre les mondes.