Je décide de ne pas travailler, je décide de vivre.
Guy Debord disait : quand le spectacle cessera, tout le monde sera artiste. La vie sera création, invention, quotidienne. Un choix de quelque chose qu’on nous vend comme impossible car mort.
« à la fin de la journée je me demande quand même si c’est pas quelque chose comme le sublime qu’on a tué» (Olivier Sylvestre dans noms fictifs). Moi à la fin de la journée j’ai juste envie de retourner dans mon bled. M’extraire du monde et pourquoi pas disparaitre, éclairé par la lumière chaude de ma clope. Car le sublime vit toujours là-bas. Tu me manques. Tu me haces falta, une salsa de Eddie Santiago dont le refrain tourne en boucle dans ma tête. J’ai l’impression de vivre dans mes souvenirs et de les regarder comme si je regardais une carte postale! J’en viens à m’accrocher à des choses fugaces comme la chaleur, le bruit de la pluie et le chant de pavots qui me replongent dans nos tempêtes tropicales. Tu me haces falta c’est une déclaration d’amour et de peine, une offrande pour ne pas oublier. La boussole ou bien la balle du fusil. Et moi je tombe, je redescends; en attendant la prochaine dose.

Défini par le manque, je l’assume et le déclare! J’interviens dans l’espace, j’offre, je dépose, des lettres d’amour. A la fois des gestes et des assemblages, comme si on composait une phrase, un langage avec des mots et des maux. Répétitions, oxymores, métaphores... figures de style sans se soucier du style car les objets ou images ne sont finalement que des accidents.
“La poésie tout court, sans forme et sans texte.” Antonin Artaud
Si le spectateur assiste, trouve, repère, vol ce qui peut lui sembler comme un oubli, une trace, un accident; alors il devient acteur. Saisissant la poésie il est libéré... une collaboration secrète où personne ne sait, le silence règne hormis un rire, un étonnement, un dérapage, un cri. L’accident agit comme une balle perdue. Sans aucune cible, ou l’ayant manquée.