Clémence Vandycke est une artiste polyvalente qui a commencé son parcours artistique en 2016 en suivant un DEC en cinéma et communication au Cégep de Saint-Laurent à Montréal. Elle vit une expérience de tournage en Haïti, donnant naissance à son film "Mambo", diffusé lors de divers événements et sur plusieurs plateformes montréalaises.

Elle a obtenu son baccalauréat en arts visuels, études
autochtones et psychologie à l'Université de Sherbrooke en juin 2022, tout en
travaillant comme auxiliaire d'enseignement en arts visuels. Elle s'est
également impliquée au Café des Arts Madame Pickwick, à la Galerie d'art
Antoine-Sirois, et en tant que médiatrice culturelle chez Cultures du cœur
Estrie. Son engagement exceptionnel lui vaut la prestigieuse médaille du
Lieutenant-gouverneur en 2021.

En avril 2022, la Galerie d'art Antoine Sirois a exposé une de
ses créations dans le cadre de l'exposition "Forces sensibles". Elle
est retournée à Montréal à l'automne 2022 pour poursuivre ses études en
art-thérapie et travailler en tant que médiatrice culturelle au Musée McCord
Stewart. Actuellement intervenante psychosociale auprès des jeunes de 20 ans et
moins, Clémence s'inspire de son expérience pour mener des projets
collaboratifs pour vulgariser et éduquer le public sur la souffrance et les
défis de diverses clientèles marginalisées. 

Ma pratique artistique explore différents états de santé psychologiques basés sur les témoignages d’un échantillon de personnes concerné par la problématique visée. À l’aide de certaines techniques tirées du dessin et du cinéma, je crée des animations prenant la forme de « cartoon » pour favoriser le transfert d’informations entre les sentiments des témoins et la perception du spectateur. 

Je m’intéresse ainsi à la transmission et à la vulgarisation de la santé mentale en art en utilisant le numérique et les dessins minimalistes. Mes travaux ont pour bu de lever le voile sur la souffrance psychologique et d’amener le spectateur à participer à une réflexion collective sur l’invisibilisation des personnes à risque d’être atteins par des problèmes de santé psychologiques. 

L’utilisation de dessins minimalistes et de l’animation numérique cyclique permet fluidité et répétitions, ce qui amène le spectateur à s’abandonner à l’œuvre et à bien saisir le message présenté. Mon travail s’inspire grandement des parallèles et des contradictions en santé mentale. Entre le rire et les frissons, je cherche à transmettre l’univers émotionnel du témoins à celui du spectateur. Ces mondes parallèles réfèrent également à mon monde intérieur et extérieur, comme personne avec une santé mentale, mais également comme artiste. Je m’inspire donc du chaos et du vide intérieur chez moi et chez les autres pour créer un espace de réunion sécuritaire expressif, visuel et sonore.