À propos de Nathalie…
Nathalie Migneault, native de Baie-Comeau, quitte la Côte-Nord du Québec en 1991 pour parcourir le Canada d’est en ouest, puis s’absente cinq ans au Moyen-Orient. De retour au Québec en 2002, elle s’établit sur la Rive-Sud de Montréal. Malgré ses nombreux déplacements, ses pinceaux et ses tubes de pigment l’ont toujours suivie.

«Je ne saurais dire si nous devenons artiste ou si profondément nous le sommes de toute façon et que le choix de développer nos aptitudes nous appartient. 

Mon premier souvenir révélateur me vient d’une voisine qui était couturière. J’aimais me retrouver dans l’atelier de couture pour voir les boutons, les tissus, et les bobines de fil rangés par couleur. Je m’y sentais chez moi; toute réalisation devenait possible dans cet atelier. J’y trouvais un réconfort, une permission à faire les choses soi-même. Les circonstances de la vie m’ont amenées à étudier et à travailler dans une profession administrative et de logistique. Je m’y suis appliquée, mais un exutoire à cette rigidité m’était nécessaire. Je confectionnais des cadeaux pour mes proches, des vêtements, des meubles; en somme, je faisais du bricolage, et ce, jusqu’à ce que l’on m’offre un coffret de tubes de peinture. C’est le désir de découvrir le «comment» qui m’a poussé à poursuivre une formation artistique. Le choix vers l’éducation universitaire en arts visuels est dû au hasard des rencontres. Les cours de peinture avec Mme Claudette Meunier, les bons conseils de Mme Anne VanMierlo, ainsi que la transmission du don de voir par les enseignements de Mona Godbout et de Seymour Segal, font partie des influences de ma pratique.
Je veux retrouver dans mes toiles une gamme de sentiments allant de la tristesse à l’allégresse, je désire que mes toiles parlent.» n.m.
www.nathaliemigneault.com

 À propos de Nathalie…
Nathalie Migneault, native de Baie-Comeau, quitte la Côte-Nord du Québec en 1991 pour parcourir le Canada d’est en ouest, puis s’absente cinq ans au Moyen-Orient. De retour au Québec en 2002, elle s’établit sur la Rive-Sud de Montréal. Malgré ses nombreux déplacements, ses pinceaux et ses tubes de pigment l’ont toujours suivie.

«Je ne saurais dire si nous devenons artiste ou si profondément nous le sommes de toute façon et que le choix de développer nos aptitudes nous appartient. 

Mon premier souvenir révélateur me vient d’une voisine qui était couturière. J’aimais me retrouver dans l’atelier de couture pour voir les boutons, les tissus, et les bobines de fil rangés par couleur. Je m’y sentais chez moi; toute réalisation devenait possible dans cet atelier. J’y trouvais un réconfort, une permission à faire les choses soi-même. Les circonstances de la vie m’ont amenées à étudier et à travailler dans une profession administrative et de logistique. Je m’y suis appliquée, mais un exutoire à cette rigidité m’était nécessaire. Je confectionnais des cadeaux pour mes proches, des vêtements, des meubles; en somme, je faisais du bricolage, et ce, jusqu’à ce que l’on m’offre un coffret de tubes de peinture. C’est le désir de découvrir le «comment» qui m’a poussé à poursuivre une formation artistique. Le choix vers l’éducation universitaire en arts visuels est dû au hasard des rencontres. Les cours de peinture avec Mme Claudette Meunier, les bons conseils de Mme Anne VanMierlo, ainsi que la transmission du don de voir par les enseignements de Mona Godbout et de Seymour Segal, font partie des influences de ma pratique.
Je veux retrouver dans mes toiles une gamme de sentiments allant de la tristesse à l’allégresse, je désire que mes toiles parlent.» n.m.
www.nathaliemigneault.com

«Comme le coup de foudre amoureux pulvérise les clichés, l’inspiration réveille les sens et la mémoire d’une autre dimension.»

Par ma pratique j’explore l’intersection entre le langage verbalisé qui demeure silencieux et l’extravagance du corps qui s’acharne à discourir. Pour moi la peinture dépasse l’expérience strictement visuelle. Elle aspire à l’expérience globale et fait appel à tous les sens. L’ouïe, me pose plus sérieusement problème, car la peinture est en soi silencieuse. Il y a donc là un besoin d’éclatement, d’exubérance et de flamboyance qui se manifeste par l’emploi de couleurs pures et lumineuses. J’ajoute à l’encre les courbes d’écriture dont j’ai courtisé les mots provenant d’une correspondance familiale qui m’interpelle profondément. Au-delà de la peinture j’apprivoise le collage, l’assemblage jusqu’à l’installation dans une notion de représentation du son. Recourant à des matériaux recyclés, choisis pour leurs qualités de longévité, de servitude, d’origine, de filiation et surtout de leur charge émotive et symbolique. Je me laisse habiter, j’observe, j’écoute ces objets. J’ausculte leurs formes afin de les ordonner sur un substrat en un message qui correspond le plus à ce qu’ils m’ont révélé. Le concept met en lumière la mécanique d’enregistrement et de décodage d’un message. Je m’interroge sur le processus de ce que l’on retient d’un échange. Cette discipline complexe agit tel un interrupteur sur l’intensité des émotions en une tentative de rendre visible l’audible. La solitude inquiétante du message non entendu me pousse à contrer l’isolement et à vaincre l’oppression par une vitalité authentique et sans concession. L’art appelle la question et je poursuis vivement mon questionnement.