Née au Cambodge, Kim Pov Eap est fascinée par la beauté de la nature et attirée par le dessin depuis son plus jeune âge.
Arrivée à Montréal en 1982, elle entrera à l’école Pierre-Dupuys pour suivre un cours en dessin de la mode en 1996. Elle peindra sa première toile en 1999. Engagée corps et âme dans une démarche artistique depuis près de 20 ans, cette artiste talentueuse multiplie les oeuvres à l’huile, au pastel, au fusain, à l’aquarelle, à l’acrylique et à la mine de plomb.

Élève à l’École des Beaux-Arts de Montréal (EBAMA), elle peint instinctivement, habillant ses toiles de contrastes et de chaleur. Ses œuvres originales nous transportent dans un univers d’émotions et d’authenticité. Sa recherche d’équilibre et du mieux-être lui permettent aujourd’hui de créer une union indissociable entre l’art et la profession d’ostéopathe.

Kim Pov Eap est membre de l’AAVNM (Artistes en arts visuels du nord de Montréal) et du CAPSQ (Cercle des Artistes Peintres et Sculpteurs du Québec), Kim Pov Eap a participé à plus de 20 expositions au Canada et en Europe ainsi qu’à de nombreux symposiums. En plus d’une récente exposition à la galerie ARTUS et de sa participation au concours-gala 2019 du CASPQ, madame Eap a présenté ses oeuvres au Centre Leonardo da Vinci en mai dernier.

La pratique picturale de Kim Pov Eap s’inscrit dans une exploration du geste, de la matière et de la perception. Elle privilégie l’huile et l’acrylique, médiums qui lui permettent d’interroger les tensions entre opacité et transparence, densité et fluidité, structure et effacement. Sur la surface, elle compose des formes ambiguës qui évoquent sans illustrer, qui frôlent la figuration sans s’y fixer. Ces formes ne nomment rien, mais suggèrent des présences, des fragments d’expériences perceptuelles en mutation constante.

Sa démarche est traversée par une attention fine aux rythmes du corps, à ses mouvements subtils et à ses déséquilibres. Cette sensibilité découle de sa pratique de l’ostéopathie, discipline fondée sur l’écoute des tissus, la lecture des micro-mouvements et l’intelligence du vivant. La peinture devient alors un prolongement de cette écoute : un lieu de résonance entre forces internes et dynamiques externes, entre gestes visibles et tensions sous-jacentes.

Plutôt que de représenter, l’artiste cherche à faire émerger. Elle travaille par couches, reprises, interruptions, laissant le processus guider la forme, dans une logique proche de l’ajustement thérapeutique : chercher le point d’équilibre, sans jamais le figer. Ce va-et-vient constant entre contrôle et lâcher-prise donne naissance à des œuvres où l’on perçoit moins un récit qu’un état, une modulation, un souffle.

Loin des narrations ou des références symboliques, son travail propose un espace de réflexion visuelle sur le mouvement, la densité des silences, et la capacité du corps à inscrire dans la matière ce qui ne se formule pas.