Claude Philippe Nolin est un artiste multidisciplinaire en art visuel, essayiste et travailleur culturel. 

Pour lui, l’art peut changer la société. Il s’investit dans l’action sociale ainsi que dans la gestion d’organismes culturels. 

Il a fait des études en art, en multimédia, en éducation et en communication. 

Pigiste, il enseignera en art et en multimédia à plusieurs reprises et contribuera au développement d’organismes culturels et à la création de nouveaux programmes universitaires en art. 

Tôt, il aura entrepris une profonde réflexion sur l’art, son rôle social et le droit d’expression des artistes. 

Il signera plusieurs articles dans des médias alternatifs et culturels et il est l’auteur de la théorie médiatique de l’art. 

Il animera les comités responsables d’organiser les activités artistiques pour le Forum social mondial (FSM Montréal) en 2016 et pour le Forum social des peuples (FSP Ottawa) en 2014. 

Il vient de publier son deuxième essai, « L’art est un média de masse » (2021). 

Il se consacre à sa carrière artistique et a présenté ses œuvres en public à plusieurs reprises. 

Claude Philippe Nolin is a multidisciplinary visual artist, writer and cultural worker. 
For him, art can change society. He is involved in social action as well as in the management of cultural organizations.
He studied art, multimedia, education and communication.
Freelance, he taught art and multimedia on several occasions and contributed to the development of cultural organizations and the creation of new university art programs.
Early on, he began a profound reflection on art, its social role and the right of expression of artists.
He will write several articles in alternative and cultural media and is the author of the media theory of art.
He will lead the committees responsible for organizing artistic activities for the World Social Forum (WSF Montreal) in 2016 and for the People’s Social Forum (WSF Ottawa) in 2014.
He has just published his second essay, “L'art est un média de masse” (2021).
He devoted himself to his artistic career and presented his works in public several times.

Nous vivons une époque où l’empreinte de nos activités sur notre environnement menace l’humanité et la biosphère.
Et pour l’artiste que je suis, changer le rapport des individus au réel est primordial pour réussir une transformation de la société.
Ma production artistique actuelle en peinture techniques mixe se veut un clin d’œil moqueur à la culture et à la science qui tentent en vain de vulgariser les nouvelles connaissances sur notre Univers.

Il n’existe pas de réalité en soi, ce n’est qu’une construction de l’esprit. Comme nos sens sont limités, la totalité du réel nous échappe. Notre capacité à comprendre l’Univers est donc également limitée. Avant l’avènement de la pensée scientifique, notre vision ne pouvait être qu’empirique, donc sujette à l’erreur et à l’égarement. Malgré cela, l’idée que nous nous sommes fait du monde a tout de même permis à l’humanité de poursuivre sa progression erratique.

Puis, l’avancement des sciences et des technologies, nos perceptions nous ont permis d’affiné nos outils. En contribuant à ordonner le chaos, la pensée rationnelle nous a révélé les nombreuses incohérences entre nos croyances et ces nouveaux savoirs.

Malgré ces avancées, nous ne percevons qu’une étroite partie du réel. L’artiste et théoricien de l’art allemand Konrad Fiedler (1841-1895) écrivait : « et nous voyons toute notre conscience de réalité dépendre d’un processus que ne se déroule pas hors de nous, mais en nous et par nous ».
La culture, cet ensemble de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins formalisées, est un filtre au travers duquel nous percevons imparfaitement la réalité. Notre conception du réel se transforme chaque jour pour intégrer les nouveaux savoirs. Sans cette intégration, nous ne serions peut-être pas capables d’affronter tous les défis que notre monde devra bientôt affronter.

Un des rôles joués par l’art a souvent été de provoquer un changement dans la perception et la conception de la réalité.
Les contributions des artistes des XIXe et XXe siècles à l’assimilation par les masses des nouvelles théories philosophiques et scientifiques sont indiscutables. Le structuralisme, l’existentialisme, la psychologie, la physique, la sociologie et la cybernétique doivent beaucoup à l’art.

Mais, la rapidité des changements et la complexité des nouvelles avancées de la science font qu’il devient difficile pour le commun des mortels de suivre la cadence. Souvent hors de l’expérience et du quotidien des individus, la science exige d’eux une foi aveugle comparable à celle qu’on accorde à la magie et à la religion. Il faut que les individus restent critiques vis-à-vis la science. Il faut donc un intermédiaire entre eux et la science. L’art peut jouer ce rôle. Ainsi, l’auteur romancier portugais José Rodrigues Dos Santos a tenté une explication à propos de ces limites à travers les paroles d’un de ses personnages du roman La formule de Dieu. « Tout le cosmos repose sur les mathématiques. Les lois fondamentales de l’univers s’expriment par des équations et des formules mathématiques, les lois de la physique sont des algorithmes nécessaires au processus de l’information et le secret de l’univers se trouve codé en langage mathématique. Tout est relié, même ce qui ne le paraît pas. Mais le langage mathématique lui-même ne peut décrypter totalement ce code. »

Au cours des siècles, des millions d’individus sont nés, ont vécu et sont morts en croyant les fables que leur racontaient les religions pour justifier l’ordre du monde et leur faire accepter la place qu’ils y tenaient. Alors, remettre en question la vision du monde des individus, c’est s’attaquer à ces structures sociales, aux hiérarchies et aux privilèges. L’art joue aussi ce rôle.

Dans ma pratique artistique, je tente de montrer la futilité des efforts de l’humanité pour ordonner le chaos. Par sa culture, elle tente de s’opposer au chaos, mais c’est en pure perte puisque le chaos règne en elle-même.

Mes œuvres combinent souvent la peinture abstraite et la sculpture. La forme du support est généralement une évocation d’un concept cosmologique. L’utilisation du pigment et de la texture représente ce chaos originel. La culture est souvent représentée par des éléments sculpturaux, que ce soit en bois ou en métal. Certaines de ces œuvres comportent des dispositifs d’éclairage qui parfois évoque la vie, parfois le réel.

 Nous vivons une époque où l’empreinte de nos activités sur notre environnement menace l’humanité et la biosphère.
Et pour l’artiste que je suis, changer le rapport des individus au réel est primordial pour réussir une transformation de la société.
Ma production artistique actuelle en peinture techniques mixe se veut un clin d’œil moqueur à la culture et à la science qui tentent en vain de vulgariser les nouvelles connaissances sur notre Univers.

Il n’existe pas de réalité en soi, ce n’est qu’une construction de l’esprit. Comme nos sens sont limités, la totalité du réel nous échappe. Notre capacité à comprendre l’Univers est donc également limitée. Avant l’avènement de la pensée scientifique, notre vision ne pouvait être qu’empirique, donc sujette à l’erreur et à l’égarement. Malgré cela, l’idée que nous nous sommes fait du monde a tout de même permis à l’humanité de poursuivre sa progression erratique.

Puis, l’avancement des sciences et des technologies, nos perceptions nous ont permis d’affiné nos outils. En contribuant à ordonner le chaos, la pensée rationnelle nous a révélé les nombreuses incohérences entre nos croyances et ces nouveaux savoirs.
Malgré ces avancées, nous ne percevons qu’une étroite partie du réel. L’artiste et théoricien de l’art allemand Konrad Fiedler (1841-1895) écrivait : « et nous voyons toute notre conscience de réalité dépendre d’un processus que ne se déroule pas hors de nous, mais en nous et par nous ».

La culture, cet ensemble de manières de penser, de sentir et d’agir plus ou moins formalisées, est un filtre au travers duquel nous percevons imparfaitement la réalité. Notre conception du réel se transforme chaque jour pour intégrer les nouveaux savoirs. Sans cette intégration, nous ne serions peut-être pas capables d’affronter tous les défis que notre monde devra bientôt affronter.

Un des rôles joués par l’art a souvent été de provoquer un changement dans la perception et la conception de la réalité.

Les contributions des artistes des XIXe et XXe siècles à l’assimilation par les masses des nouvelles théories philosophiques et scientifiques sont indiscutables. Le structuralisme, l’existentialisme, la psychologie, la physique, la sociologie et la cybernétique doivent beaucoup à l’art.

Mais, la rapidité des changements et la complexité des nouvelles avancées de la science font qu’il devient difficile pour le commun des mortels de suivre la cadence. Souvent hors de l’expérience et du quotidien des individus, la science exige d’eux une foi aveugle comparable à celle qu’on accorde à la magie et à la religion. Il faut que les individus restent critiques vis-à-vis la science. Il faut donc un intermédiaire entre eux et la science. L’art peut jouer ce rôle. Ainsi, l’auteur romancier portugais José Rodrigues Dos Santos a tenté une explication à propos de ces limites à travers les paroles d’un de ses personnages du roman La formule de Dieu. « Tout le cosmos repose sur les mathématiques. Les lois fondamentales de l’univers s’expriment par des équations et des formules mathématiques, les lois de la physique sont des algorithmes nécessaires au processus de l’information et le secret de l’univers se trouve codé en langage mathématique. Tout est relié, même ce qui ne le paraît pas. Mais le langage mathématique lui-même ne peut décrypter totalement ce code. »

Au cours des siècles, des millions d’individus sont nés, ont vécu et sont morts en croyant les fables que leur racontaient les religions pour justifier l’ordre du monde et leur faire accepter la place qu’ils y tenaient. Alors, remettre en question la vision du monde des individus, c’est s’attaquer à ces structures sociales, aux hiérarchies et aux privilèges. L’art joue aussi ce rôle.

Dans ma pratique artistique, je tente de montrer la futilité des efforts de l’humanité pour ordonner le chaos. Par sa culture, elle tente de s’opposer au chaos, mais c’est en pure perte puisque le chaos règne en elle-même.

Mes œuvres combinent souvent la peinture abstraite et la sculpture. La forme du support est généralement une évocation d’un concept cosmologique. L’utilisation du pigment et de la texture représente ce chaos originel. La culture est souvent représentée par des éléments sculpturaux, que ce soit en bois ou en métal. Certaines de ces œuvres comportent des dispositifs d’éclairage qui parfois évoque la vie, parfois le réel.